En savoir plus sur la psychanalyse et sa démarche
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Porte ancienne ouverte.

La démarche de la psychanalyse à travers quelques références


Certains ouvrages (romans, essais et témoignages) peuvent vous aider à cerner la démarche de la psychanalyse, ou aborder certaines de ses grandes thématiques.


LES MOTS POUR LE DIRE, 1975, roman autobiographique de Marie Cardinal dans lequel elle évoque sa psychanalyse.


MARS de Fritz Zorn, 1977. Voici le commentaire d’un lecteur « frandj » sur le site Babelio

« 21 février 2014 ».


Ce livre paru en 1977 me semble exceptionnel. Un jeune homme habitant Zurich, qui a pris le pseudonyme de Fritz Zorn, commence ainsi son témoignage : « Je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul. (…) J'ai eu une éducation bourgeoise et j'ai été sage toute ma vie. (…) Naturellement, j'ai aussi le cancer, ce qui va de soi si l'on en juge d'après ce que je viens de dire ». Cette maladie est moins une menace pour sa vie qu'une chance de vivre - vivre vraiment, au lieu de faire semblant de vivre (comme il l'a fait jusqu'ici). Mais, pour cela, il lui faut porter le fer dans la plaie, c'est-à-dire regarder en face l'affreuse névrose qui le retient prisonnier d'une éducation et d'habitudes aliénantes. Sur un ton calme, il raconte sa vie passée - non pas ses détails, mais son essence même. Et d'abord, il décrit avec une cruelle lucidité ses parents, très "comme il faut", pondérés, irréprochables : il est impossible de s'opposer à eux, et encore moins de les haïr !


Il est peu de livres aussi cruellement véridiques - et en même temps aussi éloignés d'un lourd pathos, malgré son tragique sujet - que celui-là. Il m'a fait une impression très profonde quand je l'ai lu à sa parution en France et quand je l'ai relu récemment. Malgré le caractère délétère de cette courte tranche de vie, et à cause du refus de l'auteur d'attendre la moindre compassion du lecteur, je me suis senti en empathie avec cet homme qui a au moins essayé de trouver la force vitale qui avait été éradiquée en lui. À lire absolument… Et à méditer.

Arche en pierre.

Le vaste sujet de la maternité : découvrez quelques références


Il s'agit d'un sujet sensible, faisant l'objet de clichés pesant lourdement sur chaque femme qui, qu'elle désire ou non des enfants, est confrontée à la question de la maternité.


Podcast sur France CULTURE : émission de Sonia Kronlund, LES PIEDS SUR TERRE, « Mal de mères(s) » du 30/09/2024.

Le roman d’Ashley Audrain, ENTRE TOUTES LES MÈRES, 2021 qui peut aussi être considéré comme un thriller, nous amène à réfléchir au lien maternel.


L’ouvrage de Rachel Cusk, L’ŒUVRE D’UNE VIE, devenir mère, Éditions de l’Olivier, 2021.


Voici l’extrait d’un article de la revue en ligne « En attendant Nadeau » n° 141 : « Un heureux évènement » par Steven Sampson, du 16 décembre 2021.

L’œuvre d’une vie de Rachel Cusk, livre de référence dans le monde anglophone, arrive enfin en France, vingt ans après sa publication originale. Ce récit traite de la grossesse et de la maternité à travers le vécu de l’auteure, tout en s’appuyant sur la littérature préexistante, pour mettre en relief le caractère ambigu de l’expérience maternelle.

James Salter, dans notre entretien il y a sept ans, déclarait que l’accouchement était l’événement central de la vie, raison pour laquelle il considérait que les femmes sont plus fortes que les hommes. Il n’empêche que, dans le domaine littéraire, ce sujet n’a pas encore reçu toute l’attention qu’il mérite, lacune comblée à présent par Rachel Cusk. « Quarante semaines », le premier chapitre, s’ouvre sur un regard porté sur des femmes nues. Il est réjouissant d’étudier le « deuxième sexe » avec les yeux d’une observatrice. Rachel Cusk l’examine dans le vestiaire d’une piscine municipale, elle trouve que ces corps ont dans l’ensemble une « dimension narrative » évocatrice des peintures rupestres, dimension rarement perceptible, si ce n’est dans ce lieu humide et public où, anonyme, la ségrégation se fait en fonction du genre. Confrontée à la vision de ces seins, ces ventres et ces hanches – la « chair primitive » –, la narratrice ressent brièvement un mélange de peur enfantine, de révulsion et d’effroi. Il lui semble que tout cela n’existe qu’à « des fins de reproduction ».


Rachel Cusk © Siemon Scamell-Katz

L’accouchement inquiète Rachel Cusk depuis longtemps. Enfant, elle s’émerveillait du fait qu’un jour un autre corps sortirait du sien, lequel demeurait « étroit et scellé ». Elle discernait une promesse violente dans les pinatas mexicaines remplies de bonbons sur lesquelles on tapait à coups de bâton jusqu’à leur éclatement. En grandissant, ses expériences de douleur furent mises au service de la souffrance à venir.


Celle-ci ne s’arrêtera pas avec la mise au monde d’un enfant. Dans le chapitre intitulé « L’enfant de Lily Bart » – nom de l’héroïne de Chez les heureux du monde d’Edith Wharton –, Cusk considère la maternité du point vue du concept de « possession ». La découverte de son nourrisson l’amène à une discussion du roman d’Edith Wharton où Lily Bart, à la fin de sa vie, veut posséder une « chose vivante ». Quant à Rachel Cusk, le sentiment de possessivité s’avère complexe : a-t-elle acquis son bébé à l’hôpital ou dans une boutique ? De retour à la maison, elle se trouve dans « un état de choc transactionnel », comme si elle venait de s’offrir un article hors de prix et qu’elle le montrât à d’autres personnes, les laissant le toucher et le tenir, malgré sa peur que cela puisse l’abîmer.


L’ambivalence étant l’une des leçons principales de la psychanalyse, Cusk invoque Freud et Winnicott pour mieux comprendre ses émotions conflictuelles. Winnicott avait proclamé que la mère hait son petit enfant dès sa naissance. Et que le bébé n’existe que par le truchement de la mère. Puisqu’il n’a ni personnalité ni existence indépendante, qu’y a-t-il à aimer, à haïr, sinon soi-même ? Plus le temps passe, plus Cusk sera obsédée par l’idée que les enfants puissent être mal aimés. Elle pleure en regardant les nouvelles où elle voit des images d’orphelins, de réfugiés et d’enfants de la guerre. Pourtant, un matin, alors que sa fille a six semaines, après l’avoir nourrie et mise dans son berceau vingt fois en moins de dix heures, elle explose : « Que c’est injuste, qu’il est manifestement inconcevable d’espérer avoir CINQ MINUTES à moi toute seule. DORS ! Je hurle à présent devant le berceau. J’ai hurlé non pas parce que je pense qu’elle va m’obéir, mais parce que je suis pleinement consciente de mon envie de la lancer par la fenêtre. »

Heureusement, Rachel Cusk ne cédera pas à son éphémère envie meurtrière. Elle finira par avoir la nostalgie des premiers mois de sa fille, « tempête d’émotion et de nouveauté ». La maternité prendra les allures d’un emploi, d’un travail, limité à certaines périodes, avec un début et une fin, laissant la travailleuse libre en dehors de ces horaires. Si, pendant la première année, travail et amour étaient liés, la relation se libère ensuite, l’enfant s’intègre à la liberté de sa mère, ensemble elles deviennent « un mélange, une expérimentation ». Comme pour nous tous.

Porte rouge ancienne.

L'inceste éclairé par les victimes


Deux ouvrages ont connu un grand retentissement à leur sortie et nous permettent d’appréhender l’inceste : LA FAMILIA GRANDE, de Camille Kouchner, 2021 ; TRISTE TIGRE, de Neige Sinno, 2023. Cette première réflexion nous conduira ensuite à réfléchir avec le psychanalyste S. Ferenczi sur ce que représente une agression sexuelle commise sur un(e) mineur(e ) par un adulte de sexe masculin ou féminin.


Nous tenons à préciser que nous ne nous inscrivons pas dans le domaine juridique, mais psychanalytique et que nous ne reprenons pas la terminologie adoptée par le Code Pénal. Toutefois nous vous renvoyons aux articles du CODE PENAL : Paragraphe 1 : Du viol et du viol incestueux (Articles 222-23 à 222-26-2).


Neige Sinno aborde dans son ouvrage l’inceste dont elle a été victime dans son enfance commis par son beau-père et les effets de ce traumatisme sur elle.

Dans le premier chapitre intitulé « Portraits » elle souhaite faire « le portrait de son violeur. » :

« Car à moi aussi, au fond, ce qui me semble le plus intéressant c’est ce qui se passe dans la tête du bourreau. Les victimes, c’est facile, on peut tous se mettre à leur place. Même si on n’a pas vécu ça, une amnésie traumatique, la sidération, le silence des victimes, on peut tous imaginer ce que c’est, ou on croit qu’on peut imaginer. 
Le bourreau, en revanche, c’est autre chose. Être dans une pièce, seul avec un enfant de sept ans, avoir une érection à l’idée de ce qu’on va lui faire. Prononcer les mots qui vont faire que cet enfant s’approche de vous, mettre son sexe en érection dans la bouche de cet enfant, faire en sorte qu’il ouvre grand la bouche. Ça, c’est vrai que c’est fascinant. C’est au-delà de la compréhension. Et le reste quand c’est fini, se rhabiller, retourner vivre dans la famille comme si de rien n’était. Et, une fois que cette folie est arrivée, recommencer, et cela pendant des années. N’en jamais parler à personne. Croire qu’on ne va pas vous dénoncer. Et quand un jour on vous dénonce, avoir le cran de mentir, ou le cran de dire la vérité, d’avouer carrément. Se croire injustement puni quand on prend des années e prison. Clamer son droit au pardon. Dire que l’on est un homme, pas un monstre. Puis, après la prison, sortir et refaire sa vie.

Mais moi, qui ai vu cela de près, du plus près qu’on puisse le voir et qui me suis interrogée pendant des années sur le sujet, je ne comprends toujours pas. »


Dans les pages qui suivent, se dessine, en effet, le portrait du violeur, un homme dominateur, autoritaire soufflant le chaud et le froid, soumettant progressivement tous les membres de sa famille à ses humeurs tout en apparaissant sous un jour très favorable en dehors du cercle familial et particulièrement séduisant.  Neige Sinno permet ainsi de comprendre les aspects de la domination de l’incesteur, en un mot son emprise. La victime pense être coupable sans comprendre l’origine de cette culpabilité. Elle peut aussi être amenée à disculper son bourreau, à lui trouver des excuses. La victime peut s’effrayer, en effet, d’être une personne malsaine capable d’attirer d’autres agresseurs. Elle peut être amenée également à penser qu’elle usera elle aussi de cette violence et deviendra à son tour un agresseur. Et c’est avec l’œuvre fondamentale du psychanalyste Sandor Ferenczi que nous souhaitons éclairer ces éléments. Celui-ci s’est attaché à expliquer ce qu’il nomme « la séduction des adultes » à l’égard des enfants liées à des pratiques passionnelles et violentes. Dans son ouvrage, CONFUSION DES LANGUES ENTRE LES ADULTES ET L’ENFANT, publié en 1932, il écrit :

« Les séductions incestueuses se produisent habituellement ainsi : un adulte et un enfant s’aiment ; l’enfant a des fantasmes ludiques, comme de jouer un rôle maternel à l’égard de l’adulte. Ce jeu peut prendre une forme érotique, mais reste pourtant au niveau de la tendresse. Il n’en est pas de même chez les adultes ayant des prédispositions psychopathologiques, surtout si leur équilibre ou leur contrôle de soi ont été perturbés par quelque malheur, par l’usage e stupéfiants ou de substances toxiques. Ils confondent les jeux des enfants avec les désirs d’une personne ayant atteint la maturité sexuelle, et se laissent entraîner à des actes sexuels sans penser aux conséquences. De véritables viols de fillettes, à peine sorties de la première enfance, des rapports sexuels entre des femmes mûres et de jeunes garçons, ainsi que des actes sexuels imposés, à caractère homosexuel, sont fréquents.

Il est difficile de deviner quels sont le comportement et les sentiments des enfants à la suite de ces voies de fait. Leur premier mouvement serait le refus, la haine, le dégoût, une résistance violente : « Non, non, je ne veux pas, c’est trop fort, ça me fait mal, laisse-moi ! » Ceci, ou quelque chose d’approchant, serait la réaction immédiate si celle-ci n’était pas inhibée par une peur intense. Les enfants se sentent physiquement et moralement sans défense, leur personnalité encore trop faible pour pouvoir protester, même en pensée, la force et l’autorité écrasante des adultes les rendent muets, et peuvent même leur faire perdre conscience. Mais cette peur quand elle atteint son point culminant, les oblige à se soumettre automatiquement à la volonté de l’agresseur, à deviner le moindre de ses désirs, à obéir en s’oubliant complètement et à s’identifier totalement à l’agresseur. »


L’identification à l’agresseur signifie pour Sandor Ferenczi que le moi, en raison de sa faiblesse naturelle demeure passif. Le moi est perdu, perd ses limites et intériorise la culpabilité de l’adulte ( Sandor Frerenczi écrit qu’il « introjecte » cette culpabilité : en d’autres termes, il l’absorbe et la fait sienne sur un plan inconscient.)  L’enfant se trouve donc dans une situation de clivage : l’innocence et la culpabilité. « Si l’enfant se remet d’une telle agression, il en ressent une énorme confusion : à vrai dire, il est déjà clivé, à la fois innocent et coupable, et sa confiance dans le témoignage de ses propres sens en est brisée. »


Par ailleurs, les attitudes délétères de l’entourage adulte ; le déni, les accusations, les punitions, la méconnaissance, l’aveuglement aggravent la confusion de la victime, et, de ce fait, ses souffrances. Elles peuvent ainsi affecter gravement son appréhension de la réalité en l’altérant.


Neige Sinno illustre ces aspects et montre très bien comment son incesteur lui impose le secret et l’obligation de protéger la famille (si elle accepte, il ne s’en prendra pas aux autres enfants ; si elle parle à sa mère, la famille sera détruite.) Nous comprenons que le secret et le mensonge règnent donc en maîtres. Ce mouvement intérieur est renforcé par le fait que la victime est coupée du monde, des membres de sa famille, entourée et enserrée par un réseau de mensonges imposés par l’incesteur.


L’emprise du violeur est une dimension particulièrement importante car on ne peut se pencher sur l’inceste sans analyser le contexte familial, et, plus précisément ses dysfonctionnements. L’inceste, en effet structure la famille, la modèle, sur plusieurs générations. C’est sur cet aspect que Camille Kouchner insiste dans son ouvrage LA FAMILIA GRANDE, dans lequel elle dénonce l’inceste dont son frère jumeau a été victime de la part de leur beau-père, grande figure intellectuelle et politique, et nous permet de comprendre les dysfonctionnements de la famille.


Au nom d’une liberté dont veulent absolument jouir les adultes et qui ne peut s’adapter qu’à des adultes, les enfants sont le plus souvent livrés à eux-mêmes, et disons-le délaissés, comme en témoignent les pages consacrées aux étés que la famille passe à Sanary avec de nombreux amis. Jetés en quelque sorte au milieu des adultes, dans un climat de rires, de plaisanteries et d’euphorie, les enfants sont confrontés aux gestes et aux attouchements des adultes entre eux. Confrontés également à la nudité des corps qui leur est imposée, dont celle de leur beau-père. Ce climat érotique  imposé aux enfants recueille l’approbation de tous : membres adultes de la famille et amis.


Par ailleurs, le discours dispensé aux enfants est celui de la liberté : la liberté de ses choix, la liberté intellectuelle, la liberté de la femme, des corps. Pourtant, il semble bien que cette profession de foi répétée comme un leitmotiv ne soit qu’un alibi, un déguisement des pratiques incestuelles et incestueuses. Pour le dire vite, l’adulte est libre et l’enfant, lui, est chargé de répondre aux attentes de l’adulte. C’est encore l’argument de la liberté qui est avancé lorsque la mère doit répondre de son attitude à ses enfants devenus adultes. L’enfant, selon elle, était libre de ses choix et avait consenti à de telles pratiques sexuelles qui, par ailleurs ne présentaient aucune gravité.


D’AUTRES RÉFÉRENCES :

Nous souhaitons également faire référence à l’ouvrage LE CONSENTEMENT, publié en 2020, dans lequel Vanessa Springora retrace sa rencontre à treize ans, puis sa relation à quatorze ans avec un homme de cinquante ans, considéré comme un brillant intellectuel. Il ne s’agit pas de d’inceste mais d’abus sexuel dans le cadre d’une relation entre une mineure et un adulte. Ce dernier point nous amène à préciser avec force que la sexualité d’un adulte ne s’apparente pas à celle d’un enfant. De fait, imposer une sexualité adulte à un enfant ou un adolescent ne peut que relever d’une agression et a pour conséquence de briser ou d’altérer gravement la construction psychique de ce dernier, faisant de lui ni un enfant, ni un adulte. 


Vanessa Springora nous permet de comprendre le processus de séduction dont elle est victime et ce que nous évoquons dans les lignes précédentes. Voilà ses paroles à la fin du prologue qui en rappellent d’autres, celles des victimes dans leurs souffrances : « Depuis tant d’années, je tourne en rond dans ma cage, mes rêves sont peuplés de meurtre et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre. »


Vanessa Springora rappelle également le comportement des adultes et, disons-le de toute une génération d’intellectuels qui, à la fin des années soixante-dix, ont pris publiquement la défense d’adultes accusés d’avoir eu des relations avec des adultes.


Le film THE WAR ZONE traite de l’inceste. Il a été réalisé en 1999 par l’acteur et réalisateur britannique Tim Roth qui a adapté le roman d’Alexander Stuart, du même nom, publié en 1989.


Dans son film sorti en 2018, THE TALE, LE PASSE RECOMPOSE, dans sa version française, Jennifer Fox évoque avec beaucoup de finesse et de pertinence, l’agression sexuelle et le viol dont une enfant est victime, et les conséquences sur sa vie et sa psyché.


Fabrice Drouelle, dans son émission du 22 janvier 2024, « Affaires sensibles » évoque l’époque et l’affaire Matzneff que nous décrit Vanessa Springora, de l’intérieur quant à elle : Les années Matzneff | France Inter

Ouverture vers la compréhension et la liberté intérieure

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